Avec ma maladie, j’ai appris à connaître la recherche médicale. Et je dois avouer ma fascination pour la combinaison unique d’intelligence et de dévouement des chercheurs.
Retour sur mes belles rencontres de la semaine dernière
Mercredi direction l’université de Strasbourg avec le Professeur Claude Desnuelle et Bettina Ramelet de l’ARSLA. Nous y rencontrons une équipe de 40 passionnés menés par Luc Dupuis mobilisés contre la SLA. Salim Megat, Caroline Rouaux et Matei Bolborea, Wenting Guo, Valérie Jolivel et Raphaelle Cassel, ainsi que des doctorants et des ingénieurs et personnels techniques, prennent le temps de nous exposer leurs avancées.
Nous passons du temps sur PULSE, le projet ambitieux et indispensable initié et financé par l’ARSLA. L’intuition derrière PULSE: si autant de traitements échouent en phase 3, c’est à cause de l’hétérogénéité de la maladie. Il n’y a pas une SLA mais des SLA. D’où l’importance de créer une base de données ultra complète suivant des cohortes de malades du diagnostic au décès. Mais c’est un travail fastidieux et qui ne livre ses secrets qu’au décès de la première cohorte… Là aussi, l’IA ouvre de nouveaux horizons dans le traitement de la masse de données.
Jeudi, je joue à domicile. Direction, avec Les Invincibles, la Pitié et l’Institut du Cerveau pour aller rencontrer l’équipe SLA de Séverine Boillée. L’occasion de parler IA - encore - avec le chercheur Christian Lobsiger et de l’excellent papier juste paru dans Nature « Using large language models to accelerate communication for eye gaze typing users with ALS ». En bon français: bientôt fini la galère des tablettes oculaires !
Plus impressionnant encore, la démo de Éric Bardinet, Ingénieur de recherche et Responsable opérationnel du CENIR, la plateforme d’imagerie de l’Institut du Cerveau. Eric nous présente des images du cerveau avec une résolution rare grâce à une nouvelle IRM 7 Tesla encore en calibrage. 23 tonnes de technologie qui ont nécessité de faire un trou dans la façade pour l’installer ! L’excitation des chercheurs est palpable.
Voilà concrètement à quoi servent les euros généreusement donnés pour la recherche. Du fond du coeur: merci !
Merci Olivier, merci les Invincibles ! Vous nous donnez le moral, vous nous donnez la Foi ! On va gagner, c'est pas possible autrement. Et surtout accrochez vous, parce que vous devez profitez des progrès de la recherche. J'ai adoré le film, j'ai adoré le livre. Je vais régulièrement comme vous à la Pitié et aussi à l'ICM dans le cadre d'une étude. On s'y croisera peut-être. Merci encore, Anne